La Spina
Oggetto rif.: | |
Titolo: | La Spina |
Magazine: | Mer & Bateaux |
Numero: | 5 |
Anno: | 2009 |
Allegato (pdf/doc): | La Spina_MB168 (1)-20120903-220943.pdf | Ulteriori Info: | Link »»  |
LA SPINA : Italia One est de retour !
Sa grand'voile porte fièrement " 12 I-1 " : ce plan Baglietto de 1928 fut en effet le premier Twelve méditerranéen, et le seul italien jusqu'en 1983. Restaurée à Naples par un armateur soucieux d'authenticité, La Spina a repris la mer il y a tout juste un an, à la Spezia, pour les régates de la Semaine de l'Argentario. Classée par le Ministère de la Culture italien, elle y a reçu le Trophée de la meilleure restauration.
Cette année, la classe des 12 Mètre fêtera ses cent ans en septembre avec un Championnat du monde, couru à Newport, Rhode Island, où le New York Yacht Club prend ses quartiers d'été, sur le plan d'eau qui connut les plus belles heures de la Coupe de l'America. On y attend au moins 35 Twelve, preuve du plaisir qu'apporte toujours cette merveilleuse machine à son barreur et à son équipage. Mais l'Italie, si elle n'a jamais connu l'engouement américain pour les 12 M, (en 1928, pour booster la classe aux Etats-Unis, six membres du NYYC commandèrent chacun le sien au très fameux architecte Starling Burgess), peut désormais s'enorgueillir de posséder, avec La Spina, un véritable chef d'uvre.
Le rôle du Yacht Club Italiano
Les Britanniques ont inventé le rugby et le yachting, grâces leur soient rendues ! Et en inventant la Côte d'Azur dans la foulée, s'ils n'ont pas mis le ballon ovale dans leurs bagages, ils nous ont amené leur passion de la régate et des beaux bateaux. Tous les pays possédant une façade maritime, aidés par des souverains ou des magnats de l'industrie mordus de bateau ont suivi...sauf l'Italie. Elle possédait pourtant une puissante marine de guerre et une flotte marchande importante et prospère. Mais il faut se rappeler que l'unité italienne date de 1870, et que la pauvreté de certaines régions a contraint des villages entiers à émigrer vers les Etats-Unis ou le sud de la France, les Piémontais s'installant plus naturellement en Savoie, toute proche, ou dans le Comté de Nice, régions rattachées à la France en 1860. Comment, dans ces conditions, voir la plaisance devenir un sport populaire? Le Yacht Club Italiano, fondé à Gênes en 1879 par des altesses royales de la Maison de Savoie, qui règne à cette époque sur l'Italie, organise des régates (177 bateaux participent aux premières courses de la Spezia, en août 1880), et en 1907 représente l'Italie aux réunions de l'IYRU où se fera l'élaboration de la Jauge Internationale. On n'y trouve que des aristocrates, et s'il est l'association d'adeptes de la voile la plus importante du pays, durant des décennies, il sera le temple de l'élitisme, de l'élégance et de la richesse. La voile ne sera que bien plus tard un sport populaire en Italie, l'accès au bateau des classes moyennes se faisant plus avec la possession d'un pneumatique transportable ( le fameux 'gommone' ) que par la classe des 'dinghys'.
Même si l'activité du Regio Yacht Club Italiano est celle d'un club mondain, on y trouve beaucoup de passionnés, et de grands yachtmen. Parmi eux, le richissime marquis Francesco Spinola, entré au Club à 25 ans, où ce jeune sportif y a inscrit 'Corsaro', un cotre d'un demi-tonneau que son père avait fait construire chez Ugo Costaguta. En 1924, quand il devient secrétaire général du club, après une longue carrière d'officier de marine qui ne l'a pas empêché de faire prospérer l'immense fortune familiale, notamment grâce à des vignobles, il est un homme influent dans le domaine des sports nautiques, notamment comme conseiller de la Fédération italienne motonautique. Très au fait du développement du yachting partout en Europe, il voudrait attirer en Italie les 'racers' européens
Francesco Spinola trouve logique de commencer par la construction d'un bateau de classe métrique, en espérant que son exemple sera suivi. Il sait qu'en Angleterre, en Espagne et en Allemagne, les souverains sont de véritables locomotives dans yachting, et pense que c'est au Yacht Club Italiano (qui porte encore le titre de 'Royal'), de jouer ce rôle. D'ailleurs, en 1937, le Comité Olympique Italien reconnaît le RYCI et le charge de fédérer toutes les instances sportives de voile du pays, et de créer la Fédération Italienne de Voile, dont le siège sera à Gênes. Les grands projets ne manquent pas : construction d'un nouveau siège pour le cinquantenaire du Club, création de régates internationales d'hiver, axées sur les monotypes, et s'il n'est pas question de regarder du côté de la Coupe, où Lipton vient de subir sa cuisante et dernière défaite avec Shamrock V, le Club veut attirer dans le golfe de Gênes la fine fleur du yachting international.
Les 12 Mètre sont série olympique et on parle d'eux pour les prochaines Coupes de l'America, en remplacement des gigantesques Classe J et assimilés. C'est selon l'expression anglaise, la " classe smart ", ce qui convient tout-à-fait à l'esprit du RYCI : tout naturellement, Francesco Spinola, soutenu par son ami le marquis Paolo Pallavicino, génois comme lui, vice-président du club, et représentant italien à l'IYRU, va lancer le projet d'un 12 Mètre, qu'on espère le premier d'une belle série.
La Spina, un racer de grand luxe
Le choix de l'architecte-constructeur se porte sur Vincenzo Baglietto, dont le chantier familial, fondé en 1854 dans le petit village de pêcheurs de Varazze, à 30 km dans l'ouest de Gênes, existe toujours et reste l'un des plus fameux chantiers naval italien, longtemps spécialisé dans la construction en bois. Vincenzo, qui a 38 ans, vient de rentrer de Glasgow, où il a obtenu un diplôme en ingénierie navale. S'il n'a aucune expérience des 12 Mètre, il a dû observer soigneusement ceux qui se trouvaient en Ecosse, et il s'est déjà fait les dents en jauge métrique avec un 6 M et deux 8 M, tous trois vainqueurs de régates prestigieuses. Et ce n'est pas fini : on lui devra en 1936, le 8 M JI Italia, médaille d'or aux JO de Kiel.
En quelques semaines, ses plans sont prêts, il déclare au Lloyds l'intention de construire un 12 M, afin d'obtenir le certificat de jauge du futur bateau, qui s'appellera La Spina. Dans le même temps, Francesco Spinola se préoccupe du guidon du bateau, qui portera une 'spina di botte', le fuseau de bois que nos vignerons appellent cannelle et qui régule le flux du vin dans une cuve. Double allusion à son nom et à ses vignobles.
Stefano Faggioni, chef de projet de la restauration de la Spina, rappelle que la tâche de Baglietto est ardue. Non seulement le jeune ingénieur ligure manque de références, et de points précis de comparaison, mais son armateur a des exigences peu compatibles avec un bateau de course, au niveau du confort et des emménagements. Le chantier Baglietto a conservé les plans et le cahier de travail où sont consignées les demandes spécifiques de Spinola, et les solutions proposées pour les concilier avec les exigences de la jauge. Tout de suite, on sut que le bateau serait trop lourd. Baglietto commença à les réduire, et à tenter d'éliminer tout ce qui était en surplus le groupe électrogène, les batteries, les meubles de salle à manger, tables, chaises, fauteuil de l'armateur, le canapé du salon...Mais le marquis ne voulut rien sacrifie, et on n'enleva rien aus emménagements intérieurs. La seule solution pour Baglietto fut d'alléger la quille de 2 tonnes de plomb et de réduire un peu la grand'voile, pour que la bateau reste dans ses lignes.
La construction de La Spina fut extrêmement soignée : bordé d'acajou sur varangues d'acier, couverture de pont en Pin d'Oregon, espars en spruce. Les intérieur, bien éclairés par des claires-voies, étaient lambrissés de panneaux vernis d'acajou bordés d'érable, dans le style Art Deco de l'époque. Les meubles des cabines, intégrés aux structures sont tous en érable, apportant gaieté et lumière, alors qu'au salon, l'cajou flammé règne en maître. Baglietto avait parfaitement su adapter le chic du style anglais à la flamboyance du goût italien. Ils comprenaient une cabine d'armateur, une cabine d'invités, un grand salon, une chambre de navigation, une cuisine, un cabinet de toilette et un WC, l'équipage disposant de propres quartiers avec sanitaires et local technique. La particularité du bateau était son maître bau très étroit, 3,90m pour une longueur de pont de 21,45m : un véritable couloir lesté, dont l'étroitesse frappe le visiteur qui monte à bord pour la première fois. Moins d'un an après la commande, La Spina est terminée. Le lancement est prévu pour le 27 janvier 1929, mais le vent souffle en tempête sur Varazze, et c'est le lendemain que Fifine Pallavicino, la fille du marquis, baptise très officiellement le premier 12 M méditerranéen en compagnie du prieur du couvent voisin, au cours d'une grande fête. La propagande fasciste ne manque pas de récupérer l'évènement, soulignant " qu'une fois encore, les couleurs de la Patrie sont passées à l'avant-garde du yachting de l'Europe continentale ". Tout le monde s'accorde à trouver le bateau splendide, la revue Yachting World soulignant l'originalité du projet de cet officier de marine en retraite qui voulait à la fois un yacht de course et un bateau de croisière, double fonction que seul un 12 Mètre pouvait assurer pleinement. L'aventure des 12 M italiens semblait lancée, d'autant qu'en même temps, le chantier génois Costaguta avait lui aussi reçu commande d'un 12 Mètre, pour Carlo Nasi, le gendre de Giovanni Agnelli, et passionné de régate. Mais le futur armateur perdit sa femme pendant la construction et s'exila pour travailler en Amérique du Sud. La coque fut vendue, et Emilia devint une très jolie goélette de croisière...
L'échec des régates internationales (inter)
Une première série de régates est organisée du 9 au 17 février 1929.Largement médiatisée à l'étranger, elle inclut, pour la première fois en Italie, la classe des 12 Mètre. Des yachts italiens, suisses, danois, anglais, arrivent et s'amarrent aux quais du tout nouveau bâtiment du Club. On y trouve sept 8 M, sept 6 M, mais aucun 12 Mètre. De France, seule Virginie Hériot fait le déplacement avec sa goélette Aile. La désillusion est grande, on est même obligé d'annuler, faute de participants, la course-croisière Cannes-Gênes, malgré les 10 000 F offerts au vainqueur par la Société des Régates de Cannes. Puisque ça ne marche pas en hiver, on va tenter d'attirer les bateaux en été, à Santa Margherita, du 21 au août au 2 septembre. Encore une fois, si les 8 Mèyte sont très nombreux, pas un 12 M étranger ne fait le déplacement. Les secondes régates d'hiver, fin avril 1930, n'auront pas plus de succès. Il faut se faire une raison : les 12 Mètre 'nordiques' à cette saison, sont encore en hivernage, et leurs armateurs ne veulent pas descendre en Méditerranée pour trois jours de régates. La Spina reste le seul 12 M inscrit...Ecoeuré, le marquis Spinola, à peine une an après le lancement de son bateau, et sans qu'il ait disputé une seule régate, décide de le transformer en ketch afin de le rendre moins gîtard et de ce fait plus confortable. Fin mars 1930, le bateau retourne chez Baglietto. On double coque de cuivre, on pose un moteur de 25 cv, et on monte la surface de voile à 195m² pour améliorer la vitesse. Fin août, les travaux sont terminés, la deuxième vie de La Spina commence.
La Spina va disputer chaque été, de nombreuses courses-croisières, formule très en vogue en Méditerrané. Elle y retrouve notamment Emilia, Hygie et Apache, le yacht de monsieur Calmette. La très belle princesse Marie-José, fille du roi des Belges et épouse du prince Umberto futur roi d'Italie, adore le bateau et draine à bord un tas de 'beautiful people', artistes parisiens, altesses, beaux esprits romains.
En 1938, à la surprise générale, Spinola vend La Spina à un marquis bolognais qui la rebaptise La Vespa ( la guêpe), et achète un 8 M JI, l'Aria, construit par Costaguta en 1935. L'ex 12 Mètre va devenir, entre Portofino et Capri, le bateau le plus glamour de l'époque, avec à son bord un tourbillon de célébrités internationales. C'est même Cecil Beaton qui le photographie pour le groupe américain Condé Nast. Quand la guerre éclate, le bateau, qui est à Venise, est mis en sûreté, pour réapparaître, tout aussi flamboyant, en 1948. Sa première croisière le voit à Monte-Carlo, où tout le Gotha européen, ou ce qu'il en reste, est vu à bord. Mais au début des années cinquante, le yacht revient chez Baglietto où il est mis en vente. En 1956, il passe aux mains d'un couple qui est en tombé amoureux, les Brunetti, et, après avoir été désarmé six ans, il retrouve l'eau le 24 juillet 1957 sous le nom de " Corsara ", pour une croisière d'été de près de 900 milles, qui le mène jusqu'aux côtes dalmates. Basé à Trieste, il participe à quelques régates des classes du RORC, mais le bateau est surtout connu pour l'excellente cuisine du bord, l'armateur étant un passionné de pêche. Ce dernier, disparu subitement en 1974, son fils vend le bateau l'année suivante à un financier italien résident monégasque, Gian Franco Clerici. On est au début de l'engouement italien pour le yachting classique, qui verra en 1982 la création de l'AIVE (Associazione italiana per la vela d'epoca), et l'engagement italien d'Agnelli et de Karim Aga Khan dans la Coupe de l'America en 83 avec le défi Azzurra. La première restauration importante en Italie est celle de Tomahawk, un 12 M de C&N de 1939, puis ce sera Cintra et Trivia. C'est un signe : Cherici rend à La Spina son nom d'origine. Cherici reçoit de nombreuses offres de vente, notamment de Marco Gastaldi, l'armateur d'Emilia, mais il meurt en 2003, et le bateau, toujours gréé en ketch, et déjà en mauvais état, est abandonné dans un chantier de Villanueva, près de Barcelone.
LA RESTAURATION (inter)
En 2004, Erik Pascoli, personne influente du yachting classique - il a, entre autre, été longtemps capitaine de Mariette- signale le bateau à Stefano Faggioni, qui s'était occupé pour le compte de Federico Cuomo, un armateur sorrentino, de la restauration d'un bateau traditionnel à voile latine, l'important Pianosa, construit en 1947 par le chantier local Aprea, et restauré par le petit-fils du constructeur, qui fit un travail tellement soigné que le bateau fut classé par le ministère de la Culture. En 2004, Lulworth, le grand cotre dont Faggioni a dirigé la restauration est terminé. Il propose tout naturellement à Federico Cuomo de récupérer La Spina. Ce dernier n'hésite pas longtemps. Il dispose en effet du chantier idéal pour ce travail, Aprea Peninsula Navis, dont l'objet est la restauration de bateaux anciens, en utilisant les matériaux naturels comme le bois, le fer galvanisé, travaillés selon les techniques traditionnelles de construction, grâce à une équipe de charpentiers de marine de très grande compétence. En collaboration avec la Région Campanie, Aprea Peninsula Navis, dirigé par Nino Aprea, organise des cours de formation professionnelle pour les élèves charpentiers, axés sur la restauration et en particulier celle des intérieurs, le travail commençant par des recherches de documents, d'images et de témoignages qui permettront d'étayer les choix faits au cours de la restauration. C'est là que durant l'été 2007, Stefano Faggioni m'a fait visiter le bateau, et que j'ai pu me rendre compte de l'excellence du travail effectué..et des choix extrêmes faits par Baglietto il y a 80 ans.
Arrivée en cargo de Valencia, La Spina est aussitôt emmenée au chantier, pour un long travail de deux ans et demi, où, fait rare, Faggioni a carte blanche. Seul cahier des charges, ressusciter La Spina !
Le bateau a toujours son gréement complet de ketch, mais les dégâts sont au niveau des uvres vives, mangées par le sel et pourries, comme l'étrave et la voûte arrière La quille en chêne, après six ans hors de l'eau est sérieusement fendue. Elle sera remplacée par une quille de chêne et d'iroko, bois plus dense que le chêne, plus stable et donc plus facile à utiliser. Le démontage des intérieurs, récupérables en grande partie, se fait avec beaucoup de soin. Les claires-voies serviront de modèles et seront copiées très exactement. Coup de chance : on retrouve le fournisseur qui avait procuré l'acajou à Baglietto en 1929 ! Le bordage sera fixé à la structure au moyen de 8 000 rivets de cuivre rabattus à l'intérieur, à l'italienne, pour être invisibles et 'noyés' dans le bois, et calfaté selon la tradition. L'enduit de coque et les peintures employées sont bio, garanties non polluantes
Les jeunes dont on exige une grande précision dans l'ajustement à queue d'aronde et les finitions (les angles des claires-voies, par exemples, sont poncés à la main), se passionnent pour ce travail d'art, emmenés par Nino Aprea (le maître du chantier) et Faggioni, qui sont au-delà de l'enthousiasme " Nous avons retrouvé la joie de travailler en harmonie, dit le designer, dans le respect les uns des autres. Celui qui fait un tel bateau ne travaille pas sur un numéro de série, mais il donne la vie ; on a éprouvé beaucoup de bonheur au cours de cette expérience, et le plaisir de travailler pour l'art bien plus que pour l'argent ".
Tout ce qui manquait a été recréé dans l'esprit de l'époque, poignées, ferrures, éclairages, vitrages, et fabriqué par des artisans italiens. Pour les haubans, qui sont en acier inox , Stefano Faggioni a obtenu de FAS, le fabricant, qu'il soient sablés au verre pour avoir l'aspect du cable marin galvanisé qu'on utilisait à l'époque. La couverture de pont est en pin de Douglas, tout comme les planchers intérieurs, d'une belle couleur claire.
Seuls les winches, dessinés par Stefano Faggioni, seront fabriqués en Australie. Le réchaud et l'évier seront refaits à l'identique, découpés à la main dans des feuilles de galvanisé, y compris les petits robinets du réchaud, par un vieil artisan napolitain. Pour le gréement, entièrement réalisé au chantier, on trouve des longueurs de spruce de 8 m, ce qui permet, avec trois longueurs d'atteindre la bonne longueur pour le mât, qui est creux, et contrecollé, tout comme la bôme. Le gréement est celui imposé par la jauge des 12 M : voilà un bateau qui n'a pas de problème avec la jauge du CIM et qui obtient un triomphe le 24 avril 2008, pour sa remise à l'eau au Reale Canottieri Savoia de Naples.
La Spina sort actuellement d'hivernage. Elle sera l'une des invitées d'honneur de la Monaco Classic Week en septembre, accompagnée d'une exposition qui retrace son histoire et sa restauration. A ne pas manquer !
Sources : 'La Spina, uno yacht del Novecento', par Annunziata Berrino, et Yacht Club Italiano.
Remerciements à Federico Cuomo, Stefano Faggioni, Nino Aprea, et à toute l'équipe du Musée/Palazzo Spinola, à Gênes
«« Torna Elenco Articoli